Recherche : un senior au niveau d’études inférieur à bac+2 socialement actif gagne 3,2 ans de vie sans incapacité
La prise en charge de la perte d’autonomie est un enjeu de politique publique important tant sur son organisation que sur son financement. Tel que définie par la Chaire TDTE, la pratique d’activités socialisées constitue une piste importante de politique de prévention de la perte d’autonomie. Les activités socialisées désignent « toute activité sociale, un peu contraignante, d’intérêt général et pas nécessairement rémunérée » qui garantiraient aux seniors un niveau de bien-être élevé. Dans cette étude, Yannis El Abbouni et Adeline Moret évaluent l’impact de la pratique d’activités socialisées sur l’âge d’entrée en dépendance. L’étude est conduite à partir des données de l’enquête SHARE traitées par des méthodes statistiques.
Ce papier montre que la pratique d’activités socialisées chez les individus de plus de 60 ans retarde en moyenne de 3,2 ans l’âge d’entrée en dépendance. Les individus participant à un club sportif ou social seront ceux qui connaissent une entrée en dépendance la plus tardive. Enfin, l’impact de la pratique d’activités socialisées sur l’âge d’entrée en dépendance est le plus important pour les individus les moins qualifiés.