OCDE : étude sur les inégalités de genre dans le travail rémunéré et non-rémunéré pendant le Covid-19
Ce lundi 13 décembre, l’OCDE publie une étude dirigée par Valérie Frey, économiste au sein de la division politique sociale, sur les inégalités de genre dans le travail rémunéré et non-rémunéré pendant le Covid-19.
Cette étude confirme que les femmes ont été plus affectées pendant la pandémie, les mères au travail étant les plus touchées, particulièrement lors de la fermeture des écoles.
Points clés :
- Les mères furent trois fois plus susceptibles que les pères de témoigner avoir assumé la plupart ou la totalité du travail de soin non rémunéré lié à la fermeture des écoles et lieux de garde. Cette situation concerne 61,5% des mères d’enfants de moins de 12 ans, et 22,4% des pères. L’étude relate que les pères rapporte être au courant que les mères ont fait plus.
- Les mères d’enfants de moins de 12 ans étaient les personnes les plus susceptibles de perdre leur emploi entre le 4e trimestre 2019 et 3e trimestre 2020.
- L’écart entre les sexes dans le soin non-rémunéré étaient les plus importantes, alors que le père continuait d’être employé et que la mère ne l’était pas. La réciproque n’était pas vérifiée dans les foyers lorsque le père n’était pas employé, et la mère l’était. Les données récoltées montrent que l’emploi des mères n’avait que très peu d’influence sur les conditions de travail non-rémunéré.
- Le soutien de la puissance publique a amoindri les inégalités au sein du foyer : les pays qui ont été capables de limiter les jours de fermeture des classes tendait à avoir moins d’écart entre les sexes en matière de travail non-rémunéré. Les pays démontrant des niveaux historiquement plus élevés de dépenses dans le soutien aux familles ont également démontrés des niveaux plus bas d’inégalités de travail non rémunéré lorsque la Covid a commencé à sévir.