Un parent idéal, c’est quoi ? Les croyances passées à la loupe dans 37 pays

Afin d’éviter l’écueil ethnocentriste, 11 874 parents provenant de 37 pays ont permis d’identifier 5 zones culturelles de croyances spécifiques quant à la parentalité idéale. Parmi cet échantillon, les parents francophones se singularisent par l’accent donné à la qualité d’écoute et de présence.

Un parent idéal, c’est quoi ? Les croyances passées à la loupe dans 37 pays

Photo Victoria Akvarel

Que signifie être un parent idéal ? Est-ce que la réponse diffère selon les pays et les classes sociales ? C’est la question que se sont posées Isabelle Roskam, Moïra Mikolajczak et Gao-Xian Lin dans le Journal of Cross-Cultural Psychology

Afin d’adresser cette question de croyance tout en prenant soin de minimiser les biais et l’ethnocentrisme, l’équipe a posé des questions ouvertes à 8 357 mères et 3 517 pères provenant de 37 pays différents.

Suite à la réception des réponses, des zones culturelles et leurs caractéristiques ont pu être identifiées par la “Leximancer Semantic Network Analysis”.

Les résultats ont souligné l’existence de différents types spécifiques de croyances en une parentalité idéale dans 5 zones culturelles :

  • Pour les parents asiatiques, la priorité est accordée à “être responsable et centré sur l’enfant/la famille”
  • Pour les parents africains, il s’agit d’être “responsable et concentré sur le bon comportement”
  • Les parents hispaniques et Italiens répondent prioritairement qu’il s’agit d’être “aimant et reponsables”

Dans les deux zones suivantes, les caractéristiques identifiées sont l’amour et la patience. Cependant, des différences subtiles ont été remarquées :

  • Les parents anglophones, les parents d’autres pays de l’Union européenne et les parents russes donnent plus d’importance à l’attention donnée, alors que les parents francophone priorisent la qualité d’écoute, ou de présence.

Les croyances de parentalité idéale diffèrent selon les niveaux d’éducation, identifie l’article publié dans la revue scientifique, mais aucune tendance générale n’a pu être identifiée à travers les cultures.

Ces conclusion suggèrent que le pays dans lequel les parents sont nés ne peuvent pas à eux seuls pleinement expliquer les différences dans les croyances en la parentalité idéale, et que les différences issues des classes sociales et de l’éducation ne peuvent être éludées.

Pour accéder à l’article en langue anglaise, c’est par ici.

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