Le burn-out parental : quels liens avec l’individualisme ?
“Être parent n’est pas toujours facile, et les défis peuvent varier considérablement d’une culture à l’autre.” C’est ce que déclare Isabelle Roskam, professeure à l’UCL, en Belgique, après avoir avec Moïra Mikolajczak et une équipe internationale exploré la prévalence du burno-out parental dans 42 pays. L’étude fut publiée par the Society for Affective Science en 2021.
Burn-out parental, éléments clés :
- Le pourcentage de parents en burnout diffère considérablement d’un pays à l’autre.
- Les cultures dites individualistes (USA, Canada, UK, France, Belgique…) présentent un risque plus élevé de burnout parental, avec des niveaux de stress plus élevés que dans les sociétés plus collectivistes (Colombie, Pakistan, Vietnam, Chine, Thaïlande…)
- Étonnamment, des facteurs tels que le statut économique, le nombre d’enfants ou le nombre d’heures passées à s’occuper des enfants ne pèsent pas aussi lourd que les valeurs culturelles.
Quels liens entre individualisme et burn-out parental ?
Fortes de ce constat, Isabelle Roskam, Moïra Mikolajczak et leur équipe se sont intéressées à 6,059 parents dans 36 pays, afin d’identifier les raisons précises du lien entre culture individualiste et burn-out parental.
Les résultats ont permis d’identifier trois origines du burn-out parental dans ces sociétés :
- Les divergences entre le “moi” socialement prescrit et la réalité parentale
- Des objectifs de socialisation élevés et autogérés
- Un faible partage des tâches parentales
“Pourquoi cela est-il important ? lance Isabelle Roskam. “Parce que comprendre les causes profondes du burnout parental est la première étape pour y remédier et garantir des familles plus épanouies et heureuses.“