“Les femmes âgées sont les grandes oubliées des politiques publiques” – Mélissa Petit, docteure en sociologie
C’est la conclusion que l’on peut tirer à l’issue de l’étude de l’ enquête comparative menée entre 18 pays de l’OCDE sur les inégalités de genre au moment de la retraite.
En raison d’un manque de données statistiques, la France n’a pas pu être incluse dans l’étude de l’OCDE.
“L’invisibilisation des femmes âgées dans le recueil de données et de statistiques, la non prise en compte du travail non marchand et les inégalités économiques et sociales qui sont souvent camouflées, contribuent à ignorer les besoins des femmes âgées et leurs spécificités, et donc à les exclure très souvent des politiques publiques.”
Mélissa Petit, docteure en sociologie, dirigeante de Mixing Generations
Sur ce sujet faut-il souligner le vote par l’Assemblée Générale des Nations Unies de la résolution A/RES/76/139 intitulée “Préparation et célébration du trentième anniversaire de l’Année internationale de la famille” en 2024.
Par cette résolution, l’Assemblée générale souligne la nécessité d’une intégration globale des personnes âgées, et des femmes, dans la réflexion d’élaboration des politiques publiques.
Elle demande aux États Membres, aux entités des Nations Unies et aux parties concernées d’oeuvrer, aux niveaux national, régional et international, aux préparatifs en vue de la célébration du trentième anniversaire de l’Année internationale en 2024, par des initiatives pratiques, notamment des politiques et programmes axés sur la famille et répondant aux besoins de toutes les familles.
L’Assemblée Générale invite au point 6 les États Membres à investir dans des politiques et des programmes divers en faveur de la famille, qui soient inclusifs (…) qui permettent de favoriser l’intégration sociale et la solidarité intergénérationnelle afin d’appuyer la mise en oeuvre du Programme 2030.”
Au point 8, elle “encourage également les États Membres à prendre en compte les soins et travaux domestiques non rémunérés, qui sont surtout assurés par les femmes et à réduire et à redistribuer la charge de travail qu’ils représentent“. Plus tard au point 10, elle “encourage les États Membres à investir dans des politiques et des programmes axés sur la famille qui favorisent des échanges intergénérationnels plus solides, tels que la cohabitation intergénérationnelle, l’éducation parentale, y compris pour les aidants familiaux, et l’appui aux grands-parents, notamment ceux qui ont la charge de la famille, afin de promouvoir une urbanisation sans exclusion, un vieillissement actif, la solidarité intergénérationnelle et la cohésion sociale.”