Enquête : 56% des actifs négatifs sur les conseils d’orientation reçus durant leurs études

Enquête : 56% des actifs négatifs sur les conseils d’orientation reçus durant leurs études

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Plus de la moitié des actifs (56%) jugent négativement les conseils d’orientation dont ils ont bénéficié durant leurs études, selon l’étude Page Personnel-Michael Page/IFOP « Les grandes tendances du marché du travail », réalisée sur un échantillon représentatif de 1824 actifs occupés, dont 1004 cadres en février 2020. Et la situation observée sur le marché de l’emploi fait écho à ce ressenti : là où nombre d’entreprises ne parviennent pas à trouver les talents dont elles ont besoin faute de ressources disponibles, nombre de candidats mal orientés se retrouvent, eux, sans opportunité. Dans un tel contexte, comment améliorer l’orientation professionnelle des jeunes afin de favoriser leur insertion sur le marché ?

Repenser l’immersion dans le monde professionnel

La quête d’une plus grande immersion en entreprise apparaît centrale pour améliorer l’orientation des jeunes sur le marché de l’emploi. Quoi de mieux en effet que de se confronter à la réalité d’un métier et d’un environnement professionnel pour éviter une erreur d’orientation ? Conscients de cette réalité, 41% des salariés expriment ainsi le souhait d’une plus grande immersion dans la vie professionnelle avant la fin du lycée via des stages ou des journées d’orientation par exemple. Et pour cause : hormis les stages professionnels obligatoires de 3ème, toute autre immersion telle que stage, bénévolat ou bien encore missions de service civique est à l’initiative des jeunes. Autre approche largement plébiscitée et visant à favoriser le lien entre milieu scolaire et milieu professionnel, entre études et travail, la mise en place de davantage de passerelles entre les centres de formations et les entreprises, est citée par 34% des salariés. Cette méthode, qui a fait ses preuves par le passé en France et continue de les faire en Allemagne, est d’ailleurs un excellent levier, que les entreprises françaises tendent à se réapproprier depuis peu, sous l’influence de nouvelles ambitions gouvernementales en matière d’apprentissage.

Revaloriser les métiers techniques et de l’artisanat

Citée par 37% des salariés, la revalorisation des métiers techniques et de l’artisanatapparaît également comme l’une des clés pour améliorer l’orientation. Longtemps délaissés en raison de l’image négative dont ils souffraient, les métiers techniques et manuels, souffrent aujourd’hui d’une véritable pénurie de candidats. En conséquence, les jeunes qui ont fait le choix de cette orientation professionnelle (techniciens et ingénieurs) se voient bénéficier de rémunérations attractives et d’opportunités d’évolution régulières. Les entreprises redoublent en effet d’efforts pour attirer ces experts aux compétences rares. Ainsi, parmi les métiers techniques jugés comme « beaucoup demandés par les employeurs », on trouve :

Une réalité que l’on retrouve sur le marché de l’emploi.

Mieux sensibiliser les professionnels de l’éducation

Du côté du système scolaire, cité par 30% des actifs occupés, systématiser l’intervention de professionnels dans les écoles (chefs d’entreprise, entrepreneurs, …) permettrait aux jeunes de mieux appréhender les caractéristiques de nombreux métiers actuellement pénuriques, et d’en valoriser les nombreux atouts. Et parce qu’ils sont en première ligne, 29% des actifs souhaiteraient une plus grande sensibilisation des professionnels de l’éducation quant aux besoins réels du marché et cela, dès le secondaire. Et pour cause, ces derniers ont pour mission première d’accompagner les élèves dans leurs choix d’orientation. Cet accompagnement passe par une connaissance avancée des différents métiers, du rôle et du fonctionnement des entreprises, du marché du travail ainsi que des modalités et des perspectives d’insertion professionnelle.

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