Hong Kong : l’augmentation du congé de maternité fait chuter les dépressions post-partum de 22%

Une réforme du congé maternité aux résultats positifs
L’augmentation de quatre semaines du congé payé de maternité à Hong Kong en 2020 a considérablement amélioré la santé mentale des mères.
C’est ce que démontrent des chercheurs de l’Université de Hong Kong, de la Duke-NUS Medical School et de l’Université de la Colombie-Britannique dans leur étude publiée en mai 2024 dans Health Affairs. Pour accéder à l’étude, cliquez ici.
Une amélioration observée pour les mères mais aussi pour leurs enfants
L’étude souligne l’impact positif de la décision de Hong Kong d’étendre le congé de maternité payé de 10 à 14 semaines, l’alignant ainsi sur les recommandations de l’Organisation internationale du travail.
En analysant l’état de santé de 1 414 mères, les chercheurs ont constaté :
- une diminution de 22% des symptômes de dépression post-partum chez les mères après le changement de politique
- une baisse de 33 % du nombre de mères dont le bien-être émotionnel affectait négativement la garde de leurs enfants.
Des résultats importants, soulignent les auteurs, étant donné que les taux de dépression post-partum à Hong Kong (30 %) sont nettement supérieurs à la moyenne mondiale (18 %).
Dépression post-partum en France : le suicide, première cause de mort maternel
Selon le rapport conjoint de l’Inserm et de Santé Publique France publié le 3 avril 2024 sur les morts maternelles, le suicide en serait la première cause.
“Entre 2016 et 2018, 272 morts maternelles ont été enregistrées en France, soit une mort tous les 4 jours et un ratio de mortalité maternelle (RMM) considérée jusqu’à un an de la fin de la grossesse de 11,8 décès pour 100 000 naissances vivantes, sans diminution par rapport aux périodes précédentes“, rapporte le site SanteMentale.fr
Le nouveau congé de naissance au PLFSS 2025 ?
La réforme du congé parental annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron lors de la conférence de presse du 16 janvier 2024, prévoyait une nouvelle indemnisation pour ce congé, de durée plus courte que l’actuelle Prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE), mais d’un montant plus élevé.
Reste à savoir si ce projet sera repris dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l’année 2025. Si tel était le cas, cela nécessiterait un investissement massif de l’État dans les systèmes de garde d’enfants.
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