15 mai 2023, journée internationale des familles

Présentées comme un échelon inévitable au processus du développement, les familles bénéficient d’une journée internationale fixée au 15 mai par l’ONU. Le but affiché de cette journée est de mieux faire connaître les questions qui les concernent et d’accroître la connaissance des enjeux sociaux, économiques et démographiques qui les affectent. L’occasion d’un rappel des chiffres concernant les familles en France.

15 mai 2023, journée internationale des familles : quid de la France ?

L’ONU communique sur l’importance du soutien politique aux familles

Comme le relate le site dédié à cet événement, “le 29 mai 1985, dans sa résolution E/RES/1985/29, le Conseil a invité l’Assemblée générale de l’ONU à étudier la possibilité d’inscrire à son ordre du jour une question intitulée « Les familles dans le développement » afin de prier le Secrétaire général de lancer un processus de développement de la prise de conscience globale des problèmes axés sur les gouvernements, les institutions intergouvernementales et non gouvernementales et l’opinion publique.

Plus tard, le 7 décembre 1987, sur recommandation de la Commission du développement social à sa trentième session et du Conseil lui-même à sa première session ordinaire de 1987 (résolution E/RES/1987/42 en date du 28 mai 1987), l’Assemblée générale a adopté sa résolution A/RES/42/134, dans laquelle elle invite « tous les États à donner leur avis sur la proclamation éventuelle d’une année internationale de la famille ». Elle priait également le Secrétaire général « de lui présenter, lors de sa quarante-troisième session, un rapport détaillé, fondé sur les observations et propositions des États Membres, concernant la proclamation éventuelle d’une telle année et d’autres moyens d’améliorer la situation et le bien-être de la famille et d’intensifier la coopération internationale dans le cadre des efforts mondiaux visant à favoriser le progrès et le développement dans le domaine social ».

L’Année internationale de la famille, 1994, a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution A/RES/44/82 du 9 décembre 1989.

En 1993, l’Assemblée générale, dans sa résolution A/RES/47/237, a proclamé le 15 mai de chaque année Journée internationale des familles, afin de mieux faire connaître les questions liées à la famille et d’accroître la connaissance des enjeux sociaux, économiques et démographiques qui les affectent.

Pourquoi les journées internationales ?

Toujours selon l’ONU, “L’existence des journées internationales est antérieure à la création des Nations Unies mais l’ONU les a adoptées comme un puissant outil de sensibilisation.

Les Nations Unies observent des journées, des semaines, des années et des décennies internationales, chacune ayant un thème spécifique. En créant ces célébrations, les Nations Unies favorisent la sensibilisation et l’action internationales sur ces questions.

Chaque journée internationale offre en effet à de nombreux acteurs la possibilité d’organiser des activités en rapport avec le thème de la journée. Les organisations et les bureaux du système des Nations Unies, et surtout les gouvernements, la société civile, les secteurs public et privé, les écoles, les universités et, plus généralement, les citoyens, font d’une journée internationale un tremplin pour des actions de sensibilisation.”

Les familles en France

La France ne propose pas d’événement lors de la journée internationale des familles. Une piste à explorer pour 2024, 30e anniversaire de la première année internationale des familles.

Et pour cause, selon l’article 10 du préambule de la constitution de la Cinquième République, “la Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement.

Selon les chiffres publiées par l’INSEE concernant la France en 2020,

  • 8,0 millions de familles hébergent au moins un enfant mineur.
  • 66 % des familles sont « traditionnelles » (soit 5,3 millions de familles où tous les enfants résidant dans le logement sont ceux du couple),
  • 25 % sont monoparentales (soit 2,0 millions de familles où les enfants résident avec un seul parent, sans conjoint cohabitant).
  • 9 % sont recomposées (soit 717 000 familles où il y a dans le logement un couple et au moins un enfant né avant l’union) (figure 1a).
  • Entre 2011 et 2020, la part des familles « traditionnelles » diminue (– 3 points), alors que celle des familles monoparentales croît (+ 3 points) (figure 1b). La part des familles recomposées reste stable.

Quelle définition de “la famille” ?

La définition de la famille retenue par l’Institut National d’Études Démographiques (INED) est la suivante “Groupe de personnes liées par des liens de filiation et d’alliance.”

L’institution de détailler : “Une famille rassemble plusieurs personnes, appartenant toutes à un même ménage. Pour déterminer une famille au sens du recensement, on ne prend en compte que les liens de vie en couple et de filiation directe (parent/enfant).

Une relation comporte au maximum deux générations successives ; ce peut être un couple, avec ou sans enfant (s), ou une famille monoparentale. La famille élargie comprend également les oncles et tantes, les grands-parents, les cousins et les neveux, les petits-enfants.”

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