La maltraitance amoindrit les capacités intellectuelles des enfants

La docteure Judith Joseph et son équipe ont observé que les enfants victimes de maltraitance souffraient d’un développement cérébral non optimal, et présentaient un taux de QI inférieur à la normale. Un article paru dans Neurology of Stress partagé Familles Durables.

La maltraitance amoindrit les capacités intellectuelles des enfants

La maltraitance infantile implique des risques considérables pour la santé

Modifiant profondément les trajectoires du développement du cerveau, la maltraitance infantile favorise une augmentation considérable des risques pour la santé à long terme, ainsi qu’une altération du développement intellectuel. 

C’est ce que démontre une équipe de scientifique dans un article publié dans Neurobiology of Stress en novembre 2023.

49 enfants victimes de violences étudiés

Une équipe de chercheurs a mobilisé des données IRM obtenues auprès de 49 enfants âgés de 3 à 5 ans victimes de violence émotionnelle et physique et / ou de négligence dans les 6 mois précédents afin de mesurer l’impact immédiat de ses violences sur le développement du cerveau. 

Résultat, la gravité d’un niveau de maltraitance plus élevée est significativement corrélée avec un volume intracrânien plus petit.

La violence réduit la quantité de matière grise… et le QI.

Celui ci est causé par un volume cérébral total plus faible, lui-même principalement résultant d’un plus petit volume de matière grise. 

De plus, le plus petit volume de la matière grise était associé à un QI plus faible à l’entrée de l’étude.

Les associations observées étaient indépendantes des variables de confusion potentielles, notamment la taille, le statut socioéconomique, l’âge et le sexe.

L’article Greater maltreatment severity is associated with smaller brain volume with implication for intellectual ability in young children a été publié en novembre 2023 dans Neurology of Stress et a été rédigé par Judith Joseph, Claudia Buss, Andrea Knop, Karin de Punder, Sibylle M. Winter, Birgit Spors, Elisabeth Binder, John-Dylan Haynes et Christine Heim.

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