France : explosion du coût d’un mois de vie décente en famille en 3 ans

Alimentation, logement et transport… Selon l’UNAF, le budget type nécessaire à un mois de vie décente en France a considérablement augmenté entre 2021 et 2024. Un chiffre particulièrement important alors 28% des parents ayant renoncé à avoir le nombre d’enfants qu’ils auraient souhaité explique leur situation par le coût financier d’élever un enfant de plus. Dans un contexte de vieillissement de la population, alors que le nombre souhaité d’enfants est beaucoup plus élevé que la fécondité observée, il apparait essentiel de soutenir davantage les familles pour qui la vie coûte davantage. Un partage Familles Durables.

France : explosion du coût d’un mois de vie décente en famille en 3 ans

La vie plus chère pour les familles

Entre juin 2021 et juin 2024, selon les différentes configurations familiales pour lesquelles l’UNAF calcule un budget type, le coût d’un mois de vie décente s’est accru d’un montant allant de 332€ (famille « H » monoparentale avec un parent d’un adolescent) à 694€ (famille « D » : couple avec deux enfants de 6 à 14 ans et deux adolescents), soit près d’un demi-smic actuel.

L’essentiel de ces augmentations provient des budgets alimentation, logement et transport. À titre de comparaison, les allocations familiales de la famille « D » n’ont, dans le même temps, augmenté que de 75€, note l’UNAF.

Ces chiffres rappellent qu’à revenu égal, l’inflation appauvrit davantage un ménage avec enfant(s) que sans enfant.

Pour accéder à la communication de l’UNAF, cliquez ici.

Coût de la vie et baisse de la fécondité

En France, le nombre souhaité d’enfants est beaucoup plus élevé que la fécondité observée : 2,27 contre 1,7, rapportait l’UNAF en janvier 2024.

Selon l’étude de l’institution, 1 parent sur 5 a renoncé à avoir le nombre d’enfants qu’il aurait souhaité (18 %). Ces parents expliquent leur situation en raison de leur inquiétude quant à l’évolution du monde (30 %) et du coût financier d’élever un enfant de plus (28 %). 22 % évoquent la question de la fertilité.

Avant d’avoir un enfant, la priorité est d’être en couple stable (57 %) et d’avoir un logement adapté (54 %). Avoir assez d’argent (48 %) est déterminant, plus encore pour les personnes « sans enfant » (61 %). Par rapport à 2012, cette question financière est devenue plus importante que la question du travail stable.

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