Plus d’une femme sur trois souffre de problèmes de santé persistants après avoir donné naissance

Les négligences des conséquences de l’accouchement à moyen et long terme ont de graves répercutions sur les femmes, et donc sur la société entière. Dans un article paru en décembre 2023, The Lancet Global Health propose une analyse détaillée ainsi qu’une feuille de route. Un partage Familles Durables.

Plus d’une femme sur trois souffre de problèmes de santé persistants après avoir donné naissance

Une mère sur trois en souffrance, mais pas une norme

Les effets à long terme sur la santé causés par le travail et l’accouchement pourraient être plus fréquents qu’on ne le pense. Plus d’une femme sur trois souffre de problèmes de santé persistants après avoir donné naissance, selon The Lancet Global Health. Cela ne signifie pas que les complications post-partum sont normales, selon les auteurs de l’article, dirigés par le professeur Joshua P. Vogel, qui proposent des recommandations pour une amélioration globale de la santé des femmes.

Chaque année, plus d’une femme sur trois dans le monde est susceptible de souffrir d’une maladie postnatale dans les mois ou les années suivant l’accouchement. Celles-ci peuvent aller des lombalgies (touchant 32 % des femmes) aux douleurs lors des rapports sexuels (35 % des femmes), en passant par l’incontinence urinaire (8 % à 31 %), la dépression (11 %-17 %), l’anxiété (9 % à 24 % des femmes), la peur de l’accouchement (6 % à 15 %) ou l’infertilité secondaire (11 %).

Post-partum : des améliorations indispensables

Il existe encore trop peu d’études holistiques concernant la prévalence de ces problèmes de santé. Nombreuses sont celles qui présentent des lacunes méthodologiques, selon les auteurs, entraînant des évaluations de qualité faible, et une difficulté de mise en commun des données en raison de l’usage de différentes définitions cliniques, outils de diagnostic et stratégies d’échantillonnage.

Forte de ce constat, l’équipe de chercheurs appelle à une plus grande reconnaissance, à des mesures améliorées, ainsi qu’à une action et un financement collectifs pour prévenir et gérer les conséquences à moyen et long terme de l’accouchement.

Ces conditions ne sont pas inscrites à l’agenda au niveau mondial, ou dans les plans d’action nationaux en matière de santé de nombreux pays, ce qui signifie qu’elles ne sont pas prioritaires du point de vue de la santé publique. Cette négligence a conduit à une perception erronée et infondée selon laquelle ces conditions sont rares ou sans importance. Cependant, la trajectoire de la santé, du bien-être et de la qualité de vie à long terme d’une femme est façonnée par ses expériences pendant le travail et l’accouchement, ainsi que par la qualité des soins qu’elle a reçus à ce moment-là“, conclue l’article.

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